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Photo du rédacteurBastien Schmaltz

Les relations diplomatiques entre le Japon et la Corée du Sud - Partie 1

Dernière mise à jour : 2 févr.



 

Les relations entre le Japon et la Corée du Sud tendues : la colonisation japonaise de la péninsule coréenne


Les « femmes de réconfort » : une humiliation pour le Japon encore aujourd’hui


La Corée du Sud a, un moment, fait partie du Japon. En effet, en 1905, lors de l’expansion japonaise, elle va se battre et réussi à vaincre la nation coréenne, elle passera alors sous protectorat. Sauf qu’en 1910, la Japon décide d’annexer la péninsule coréenne.



Comme vous pouvez le constater sur la Carte, la Japon a conquis un maximun de territoire. Le Japon n’a jamais été aussi grand qu’à cette période de l’histoire, il avait atteint son apogée. Il durera jusqu’en 1945, année de la défaite japonaise lors de la Seconde Guerre mondiale. La colonisation de Tokyo sur la péninsule a causé beaucoup de problèmes économiques, sociales et aussi politiques et reproché encore aujourd’hui à la nation nippone. Leur colonisation a causé la division des deux Corée. Ce qui nous intéresse ici, se déroule pendant la guerre qui oppose la Chine et le Japon entre 1937 et 1945. 


Durant cette guerre, les Japonais étaient en position de force. La Chine n’était pas celle qu’on connait aujourd’hui. Il brûlait des villages, piller des habitations, des villes… Mais il faisait aussi autre chose, les soldats nippons abusaient des jeunes femmes qui se trouvaient dans ces villages. Il y a eu énormément de problèmes parce que cela à créer un immense réseau de bordels, mais aussi de transmission de maladie sexuelle. Le gouvernement de l’empire japonais prenait des initiatives gouvernementales pour que les soldats puissent se soulager.


Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-contre, on voit bien de rang de femme, habillé d’un long manteau, surement pour que les soldats ne puissent pas voir les formes des jeunes femmes avec un soldat japonais à droite. Cette photo prouve l’existence des bordels et de l’initiative gouvernementale, car les soldats qui abusaient des femmes étaient nombreux. 




Alors il y a quand même un problème entre les spécialistes : le nombre de bordel. Certains spécialistes estiment qu’il y en avait autour des 40.000 ce qui paraît très peu et d’autres parle en effet de 400.000 ce qui est énorme. Ce qu’on ne peut nier, c’est que cela existait et puisse surtout elles étaient majoritairement mineures et puis surtout elles n'avaient pas le choix. La photo ci-contre, vous pouvez voir qu’elles sont à peu près toutes majeures. Mais la photo, ci-dessous, prouve la jeunesse de certaines de ces femmes de réconfort. Il y a des jeunes filles qui ont aux alentours de 10 ans. Ou alors ce qui peut être encore pire, c’est que les enfants présents sur la photo, sont celle de femme de réconfort abusé par les soldats.   Les femmes de réconfort ont développé des maladies sexuellement transmissibles mais aussi des addictions (tabac, alcool…). Nous pouvons le voir sur la photo avec la fumée qui sort de la bouche d’une des femmes, qui n’a pas l’air d’être majeur. 


 Le témoignage de Lee Yong Soo, une ancienne femme de réconfort encore en vie aujourd’hui, témoigne. Elle a été enlevée dans son adolescence : « Une personne m’a dit d’aller dans la chambre d’un soldat. Quand j’ai dit que je n’irai pas, ils ont dit qu’ils allaient me tuer, me torturer à l’électricité. Mon corps a tremblé très fort. Je les suppliais de ne pas me tuer. » A la fin de la guerre, elle retourne en Corée et aujourd’hui, elle croit en un rapprochement des deux pays car elle considère que le Japon est son voisin et non pas son ennemi.   


A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Corée fut rendue au Coréen et le Japon, le 2 septembre 1945, pris ses frontières qu’on connaît aujourd’hui. La Corée du Sud attendait à la fin de la guerre une compensation ou une réparation du Japon à cause du traumatisme que les populations et des dégâts qu’ils ont subi sauf que le Japon est ruiné économiquement et socialement à cause des bombes nucléaires (Hiroshima et Nagasaki, le 6 et 9 août 1945). Le Japon ne voulait pas et surtout ne pouvait pas donner la compensation : il devait se reconstruire. Ce refus a créé les relations tendues qu’il y a entre les deux pays et qui sont encore présentes aujourd’hui, au 21e siècle.


Photographie représentant la bombe d’Hiroshima, prise le 6 août 1945

Signature statuant la défaite du Japon en 1945




Une négociation complexe pour les deux pays, une réconciliation perçue comme impossible pour l’époque ?


Ce problème des « femmes de réconfort » est laissé tomber par les deux pays. En 2011, des manifestants anti-japonais se sont rassemblés devant une statue près de l’ambassade du Japon à Séoul pour demander des excuses au Japon. « Si le Japon est sourd, maintenant il peut entendre, si le japon est aveugle maintenant il peut voir parce que ce pays a suffisamment entendu nos demandes. Ils doivent présenter des excuses et des compensations » s’exclame alors une ancienne femme de réconfort.


Même si en 1965, 800 Millions de Dollars fut donné à la Corée en compensation, les coréennes estimes que le Japon a une dette historique. La Corée du Sud demande après cela une reconnaissance dans les crimes commis par le Japon durant la Seconde Guerre mondiale. Il faudra attendre 70 ans, soit jusqu’en octobre 2015, pour que les deux pays puissent en discuter. Les négociations dure jusqu’au 28 octobre 2015 où le Premier ministre japonais Shinzo Abe s’excuse auprès de la nation coréenne à la télévision devant des journalistes coréens et verse 1 milliard de Yens (ce qui fait aujourd’hui environ 8 millions d’euros) de dédommagement aux 46 femmes de réconforts encore en vie aujourd’hui. Malheureusement, cela ne suffit pas. En effet, par pression américaine, la Présidente de la Corée du Sud, Park Geun-Hye cède et réfute l’accord trouvé lors des négociations. 


Dans l'ordre :

  • Négociation entre la présidente de la Corée et le ministre des Affaires Etrangères Japonais en octobre 2015

  • Premier ministre Shinzo Abe de 2013 à 2020

  • Présidente Park Geun-Hye élue de 2013 à 2017

  • Président Moon Jae-in élu de 2017 à 2022



De plus, il existe encore plusieurs problèmes venant des deux côtés. L’un des pays : c’est le fond et l’autre c’est la forme. Au Japon, c’est une question de fond. Cette négociation est une chose qui ne fallait pas faire et puis surtout pour la droite mais aussi l’extrême droite qui considère qu’il ne fallait pas aller négocier avec la Corée du Sud et juste oublier le crime commis. 


En Corée du Sud, c’est la somme qui pose problème, donc une question de forme. Le traumatisme est difficile à quantifier pour les personnes et puis le terme de cette somme sont complexe : est-ce que c’est une aide ? Ou alors une compensation ? Les Coréennes voyaient plus cette somme comme un moyen d’acheter leur silence et que les excuses du premier ministre japonais, ne sont que pour la forme. Pour elles, la somme est beaucoup trop légère pour les dommages subi durant la guerre. Surtout, c’est que l’empire du Japon ne s’étendait pas que sur la péninsule coréenne. Il n'y avait donc pas que des Coréennes dans les bordels. Ce qui fait que les pays faisant partie de l’ancien empire du Japon (Chine, Vietnam, Corée du Nord…) s'ajoutent aux négociations. Pour le Japon, cela devient très compliqué.


Du coup, Séoul avec le nouveau président Moon Jae In prend une décision radicale en 2017 : il décide donc d’entériner l’accord trouvé en 2015. Les liens sont rompus et les deux pays reviennent à leur occupation. 


Photographie représentant deux « femmes de réconforts » encore en vie pleurant devant l’ambassade japonaise à Séoul lors des négociations en 2015


Rien que le fait que la Corée du Sud ait accepté de négocier avec le Japon autour de ce sujet a fait énormément réagir la communauté des femmes de réconfort encore en vie. Vous pouvez voir la photo ci-contre de deux femmes de réconforts, pleurant devant l’ambassade du Japon dans la capitale coréenne. Nous n’avons pas d’information sur leur âge ou alors sur leur traumatisme, mais nous voyons au second plan, plusieurs personnes aussi tristes. La société n’accepte pas tellement ce crime de guerre, mais les gouvernements veulent essayer de régler ce problème. Alors plusieurs hypothèses peuvent être dites concernant ces différences : la société est encore trop marquée par les crimes commis, les politiques ne comprennent peut-être pas ce traumatisme subi de la part des populations…

Toutes ces hypothèses se tiennent et se confirment par les chiffres et les actions. Ce n’est pas qu’un seul problème mais c’est un ensemble qui fait que la population a du mal à comprendre ces négociations entamées. 


Les gouvernements essayent quand même de pouvoir arriver à une entente. Ce qui est une bonne chose pour les relations diplomatiques entre les deux pays. Sauf que cet entérinement en 2017 et la pression américaine subie par la présidente de la Corée du Sud, marque les deux sociétés et les deux gouvernements ne sont pas prêts à accepter les excuses mutuelles. Cette annulation du traité aura de lourdes conséquences dans les deux pays, dans tous les domaines et surtout sur les populations. 








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